Statut : Enseignant-chercheur Science politique
Etablissement de rattachement : Ecole nationale supérieure d’architecture Paris Val de Seine
Thèmes de recherches : systèmes d’acteurs urbains. Légitimités. Démocratie participative et autogestion
Courriel : helene.hatzfeld@gmail.com
Mon parcours m’a permis d’acquérir une expérience diversifiée dans l’enseignement et la recherche, appuyée sur une connaissance des pratiques professionnelles liées à l’urbanisme. Titulaire d’un doctorat d’Etat en science politique et d’une agrégation de lettres classiques, je suis depuis 2007 chargée de mission au département de la recherche, de l’enseignement supérieur et de la technologie du ministère de la culture et de la communication.
J’ai été auparavant (de 1994 à 2007) maître-assistant titulaire en sciences humaines et sociales à l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon, où j’ai initié une formation de 2e cycle « Villes et banlieues », puis la création du département et du master “Villes territoires paysages”. La création de ce master m’a permis d’ouvrir une option d’ « initiation à la recherche ». J’ai contribué à nouer des relations avec des universités et écoles étrangères, en Allemagne, Espagne, Italie.
J’ai été membre de la Commission de la Pédagogie et de la Recherche de 1998 à 2003, et présidente de celle-ci les deux dernières années puis membre du Conseil d’administration de 2003 à 2005.
En école d’architecture, la volonté de mener une pédagogie de valorisation des compétences et d’élaboration partagée m’a amenée à réaliser deux livres dans le cadre d’un travail de séminaire avec des étudiants (Banlieues, Villes de demain. Vaulx-en-Velin au-delà de l’image et Les espaces libres, atouts des grands ensembles, aux Editions du Certu).
Ma pratique actuelle de l’enseignement et de la recherche se fonde aussi sur mon expérience de chercheur et de consultant sur les politiques de la Ville et les politiques d’emploi et d’insertion (1993-2003). Elle doit beaucoup aux activités de formation que j’ai menées avec une diversité de publics, en formation initiale, de la 1e année de licence au master et en formation continue (DSTS, DESS, masters professionnels).
J’enseigne actuellement à l’Ecole supérieure d’architecture de Paris Val de-Seine en master (méthodologie de mémoire).
Mes recherches visent à analyser les logiques d’acteurs (politiques, sociaux, économiques), leurs relations (formes de démocratie, modes de coopération, conflits, légitimités…) et leurs effets. Je me suis en particulier intéressée aux relations entre le politique et le social dans les années 1970 et à leurs évolutions. J’ai ainsi exploré trois grands champs : les relations entre des politiques de la Ville, des politiques de l’emploi et de l’insertion, et les caractéristiques des territoires urbains et suburbains (recherches sur les régies de quartier, sur les SDF dans les espaces publics…) ; les transformations de l’action sociale institutionnelle ; les politiques d’aménagement territorial et paysager. L’exploration des formes de démocratie participative ou autogestionnaire dans l’histoire de la fin du vingtième siècle est aujourd’hui au cœur de mes activités de recherche.
Ma recherche en cours porte sur les pratiques participatives d’une municipalité qui dans les années 1960 puis 1970 a en particulier expérimenté un atelier municipal d’urbanisme. Cette recherche vise à éclairer l’histoire de la démocratie participative au niveau municipal et à contribuer aux réflexions actuelles sur « l’habitat participatif », « autogéré », et de manière plus générale sur les expériences de démocratie participative au niveau local.
Ma dernière recherche publiée porte sur les « légitimités ordinaires », celles d’habitants ou de groupes informels qui, à propos notamment de projets d’urbanisme, se réclament de leur expérience quotidienne, de leur connaissance de l’histoire d’un lieu, de leur savoir-faire relationnel dans un quartier. Ma recherche poursuit et approfondit une étude que j’ai menée dans les quartiers d’habitat social sur les modes de construction des légitimités en travail social (Construire de nouvelles légitimités en travail social, Dunod, 2000). C’est cette dimension ordinaire de la légitimité, qui ne ressortit ni à l’élection ni à la compétence professionnelle ni à la posture institutionnelle, que ma recherche vise à analyser afin de mieux comprendre les transformations des relations entre acteurs dans l’aménagement urbain et leurs enjeux pour le renouvellement des pratiques démocratiques et du rapport au politique.