Directeur de thèse : Agnès Deboulet
Codirectrice Mme Enrica Amaturo, Sociologue, Professeure à l’Università degli Studi di Napoli Federico II.
Discipline : Urbanisme et aménagement
Date de soutenance : Vendredi 02 décembre 2016 à 14 heures, à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, Bâtiment A, salle 304
Université, école doctorale : ED 395, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Jury : Mme Agnès Deboulet, Sociologue urbaniste, Professeure à l’Université Paris 8 (codirectrice) ; Mme Adelina Miranda, Sociologue anthropologue, Professeure à l’Université de Poitiers / Università degli Studi di Napoli Federico II ; M Laurent Devisme, Urbaniste, Professeur à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes (rapporteur) ; M Maurizio Memoli, Géographe, Professeur à l’Università di Cagliari (rapporteur) ; Mme Pascale Philifert, Géographe urbaniste, Professeure à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense).
Référence HAL-SHS : https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-02975147
Résumé
Cette recherche interroge les pratiques discursives de domination et d’altérisation dans la production urbaine. Notre analyse prend le départ du questionnement de la globalisation dans la planification urbaine et de son articulation au niveau micro-local. L’hypothèse est que les pratiques populaires sont utilisées par les groupes dominants comme argument de délégitimation des populations pauvres dans les « visions » de la ville globalisée. Cette stigmatisation se nourrit des stéréotypes de la ville en retard et de l’immobilisme de ces « groupes subalternes », mais également des conflits entre les habitants du centre pour l’appropriation de l’espace au quotidien. La domination exercée résulte alors d’un enchevêtrement complexe entre des conditions sociales réelles et des discours stéréotypés. Cette recherche suit une démarche interdisciplinaire, qui croise les approches à la ville propres à l’architecture avec le regard sociologique. Le choix des terrains d’étude se porte sur deux métropoles, Le Caire (Égypte) et Naples (Italie). Malgré de profondes différences de contexte, les questions s’imbriquent : l’attractivité touristique qui passe par le changement de population, la patrimonialisation de l’architecture des centres, et un urbanisme hanté par le mythe d’une grandeur déchue. À travers l’étude des pratiques micro-locales d’occupation du logement et de l’espace urbain, ainsi que du processus de construction et de manipulation d’une condition de « subalternité métropolitaine », il apparaît que si d’un côté les aménageurs revendiquent le monopole de la prise de décision, de l’autre les habitants mettent en place une production de l’espace urbain « par le bas ».