RÉSUMÉ :
Les spécificités d’une recherche participative en font un cas d’étude heuristique pour interroger la dialectique entre processus et productions de la recherche. Au-delà de l’enjeu de sa diffusion, ce type de recherche parce qu’il inclut dans son processus de fabrication des non universitaires, non seulement questionne la coupure entre savants et profanes inhérente au processus d’autonomisation de la science et à son corollaire la vulgarisation scientifique, mais invite d’emblée à réfléchir le rapport inégal à l’écrit des chercheurs non professionnels et à penser des processus de restitution des résultats qui leur fait une place. Comment procéder pour ce faire ? Quelle est la place de chacun dans ce processus ? Qui participe ou ne participe pas et pourquoi ?
Tout au long de la recherche, l’ambition participative a conduits à multiplier les manières de restituer les résultats : cet objectif a nourri des productions diversifiées qui ont elles-mêmes, en retour, alimenté la recherche. C’est cette boucle qui sera explorée. Partant du principe que les productions issues d’une recherche permettent de donner à voir des résultats tout en orientant le travail analytique, nous faisons l’hypothèse qu’il existe une relation dialectique entre les productions issues de la recherche et le processus même de recherche. Comment la définition et la mise en œuvre d’une recherche viennent-elles orienter les productions qui en sont issues ? Inversement, comment les productions issues d’une recherche participent-elles à l’orientation de son processus et de ses questionnements ?