Elissa  Al Saad

Pour une pensée architecturale de l’Anthropocène. Le sol comme milieu, la propriété comme faculté d’habiter

Directeur de thèse : Clara Sandrini

Discipline : Architecture et ville

Année d’inscription : 2020

Université, école doctorale : Université Paris Ouest Nanterre La Défense, ED 395 « Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent »

Référence HAL-SHS :

Résumé de thèse

Le débat que provoque l’Anthropocène démontre que notre mode d’habiter n’est plus en adéquation avec notre écosystème. Le statut du sol, paradigme fondamental de l’habitat, est à reconsidérer dans une nouvelle acception de la propriété́. S’obliger à repenser notre rapport à notre environnement et à le reconsidérer comme un milieu dont la durabilité́ repose sur l’activité multifactorielle d’acteurs humains comme non-humains, bouleverserait notre mode de vie. C’est le concept même d’habiter qui se trouve transformé, l’habitat ne découle plus d’une forme de domination de l’espace, mais d’un pouvoir mesuré d’habiter un milieu. Une nouvelle conjecture sur la pensée des communs invite à questionner le rôle de l’architecte dans ce travail de résilience écologique.

Abstract

The debate provoked by the Anthropocene shows that our way of living is no longer in line with our ecosystem. The status of the soil, a fundamental paradigm of habitat, must be reconsidered in a new meaning of property. Forcing ourselves to rethink our relationship to our environment and to reconsider it as an environment whose sustainability is based on the multifactorial activity of human and non-human actors alike, would disrupt our way of life. It is the very concept of living that is transformed, the habitat no longer stems from a form of domination of space, but from a measured power to inhabit an environment. A new conjecture on the thought of the commons invites us to question the role of the architect in this work of ecological resilience.