Penser les mobilités internationales à l’aune des lieux qu’elles produisent
Pistes de réflexion à partir du tourisme religieux (Israël, Etats-Unis, Europe)

3 septembre 2017

Date de parution : 2017

Éditeur : Revue Européenne des Migrations Internationales

Volume : 33

Numéro : 4

Pages : 179-196

Résumé

Cette note de recherche souhaite rendre compte des pistes théoriques et méthodologiques qui se dégagent d’une recherche en cours sur les effets spatiaux
des mobilités religieuses internationales dans les espaces vers lesquels elles convergent. Initiée dans le cadre d’un projet de la MSH Paris Nord intitulé « De
la mémoire aux territoires : interroger la fabrique des lieux de mobilité », cette recherche porte plus précisément sur la question des lieux que ces mobilités touristico-religieuses concourent à produire en s’intéressant à la fois aux pratiques qu’ils suscitent et à la dimension matérielle de ces derniers. Un terrain exploratoire en 2016 en Israël – un espace d’observation privilégié par l’omniprésence du religieux, sa diversité et ses effets particulièrement structurants sur l’espace – a montré comment, s’y déployant spatialement, pèlerinages et tourisme religieux participent non seulement à produire des lieux, mais également à produire différents types de lieux. Trois de ces « lieux de mobilité » ont été identifiés : des lieux de pèlerinage, des lieux de substitution construits pour pallier la difficulté d’accéder à certains lieux saints et, plus surprenant,
des parcs à thème religieux. Ce constat pose la question des processus, des acteurs et des modalités de production de ces lieux de nature différente. Il pose également la question des circulations entre ces lieux et de la circulation des lieux eux-mêmes, c’est-à-dire de leur « translation » par-delà les frontières nationales d’un territoire israélo-palestinien que l’on peut alors réinscrire dans l’espace des mobilités internationales et de la transnationalisation des pratiques et des lieux qu’il induit.

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