RÉSUMÉ
Si les jeunes de la recherche participative Pop-Part utilisent peu le terme de discrimination, les histoires fusent quand le sujet est abordé : les expériences vécues ou dont il elles ont connaissance évoquent tout à la fois des territoires, la couleur de peau, des tenues vestimentaires, des pratiques religieuses, plus rarement le genre tant les filles ont souvent intériorisé leur condition dominée. Certains de ces récits expriment des sentiments d’injustice et pointent des inégalités ; d’autres témoignent des stigmatisations, fondées sur des préjugés, qui tendent à discréditer les jeunes eux-mêmes ou leur quartier ; d’autres encore relatent des mises à l’écart qui se traduisent par des refus, des rejets qui atteignent les jeunes dans leurs espoirs de se fondre dans une normalité et brisent des trajectoires. L’expérience intime ou par procuration de ces stigmatisations comme de ces discriminations a été, dans de nombreux cas, un moteur de l’investissement dans la démarche de recherche qui leur a été proposée : elle a permis de comparer des vécus avec d’autres, de mettre des mots sur des situations personnelles ou partagées et de réfléchir aux réactions qu’elles suscitent.
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