Jardins
Du « monde en miniature » au « jardin planétaire » : imaginer, vivre et (re) créer le jardin des mondes anciens à nos jours

17 septembre 2015

Financeurs : COMUE Sorbonne Paris-Cité (IDEX)

Équipe : Anna Caïozzo, ICT-Paris-7 (coordinatrice), Laurence Feveile CRH-LAVUE), Maryam Mansouri (CRH-LAVUE), Camille Robert-Bœuf, Emmanuelle Roberties (LAVUE), Brigitte Foulon, EA 1734- Paris-3, Université de São Paulo.

Durée : 2015-2018

Résumé

Sous son aspect léger et agréable, le jardin n’est jamais un lieu neutre. Dans nombre de civilisations, ce « lieu clos » (gardinius, en latin), isolé, voire retranché, où l’homme organise la nature selon sa volonté, occupe une place essentielle. Pour s’en convaincre, on peut remonter aux jardins de l’Antiquité, tour à tour sphères du sacré, lieux de l’intime, havres pour philosophes, comme à Athènes, ou encore fantaisies de puissants, tels les mythiques jardins suspendus de Nabuchodonosor II, roi de Babylone.
Qu’ils servent à se nourrir, à se promener, à méditer ou à briller, les jardins sont toujours des mondes miniatures que l’homme recrée, et où s’exprime son rapport aux forces fondamentales de la nature. Des univers qui racontent ainsi ceux qui les conçoivent. À l’extrême, le jardin peut être vu comme métonymie de la planète toute entière tant il fait figure d’« index (botanique) planétaire » et tant la « finitude écologique » (G. Clément) qui caractérise notre monde physique, renvoie à l’étymologie germanique : Garten, l’enclos. Lieu clos où l’homme se ressource, monde ouvert où il projette ses utopies : c’est précisément cette « double nature » du jardin qui en fait toute la richesse et la complexité.
Le projet a pour objectif d’interroger la relation entre l’aménagement du jardin, ses usages et ses représentations des mondes anciens au monde de demain, il s’attarde sur l’aspect esthétique, environnemental, patrimonial et démontre comment le jardin s’impose comme un lieu important de la sociabilité.

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