Écrire le territoire : visibilité, valorisation, marchandisation
Journée d’études - 18 octobre 2017

2 octobre 2017

Lieu : ENS de Lyon (Site Descartes) - 15, parvis René Descartes, 69007 Lyon

Horaires : 8h40 - 18h00. Bâtiment « D2 » Formation. La matinée nous serons dans l’Amphithéâtre Descartes, et l’après-midi (à partir de 14h) nous serons en salle D2.104.

Organisateurs : Labo Junior Spatiallités

Référence HAL-SHS :

Site Web : SpatiaLittés

Résumé

Comment les textes littéraires, scientifiques ou journalistiques fabriquent-t-ils du territoire ?
Quelles relations la production scientifique – en particulier géographique - noue-t-elle avec le marketing territorial ? La littérature participe-t-elle désormais des narrations relevant d’une « économie de l’enrichissement » (Boltanski, Esquerre, 2017), permettant d’augmenter la valeur de certains sites ? Ou bien faut-il plutôt comprendre les textes littéraires comme des tentatives de détournement, de mise en doute des discours promotionnels attendus ? Telles sont les pistes de réflexion sur lesquelles la troisième journée d’études du laboratoire junior SpatiaLittés s’engage.

Dans le contexte contemporain compétitif de labellisation et de marchandisation croissante des territoires, écrire sur un espace donné est devenu un geste discursif, c’est-à-dire situé dans le « champ discursif » (Maingeneau, 1983) sur les territoires. Certes les discours touristiques sont les vecteurs les plus évidents des enjeux socio- politiques et économiques de cette mise en récit du territoire, mais toute écriture de l’espace participe de la constitution de ce champ discursif, qu’elle soit administrative, scientifique, journalistique, politique, ou littéraire (Lussault, 1993 ; Rosemberg, 1997). L’enjeu du geste d’écriture du territoire est ainsi indissociable de trois notions capitales et profondément liées : la visibilité, la valorisation, la marchandisation. C’est de manière résolument interdisciplinaire que la journée examine ces questions, réunissant chercheuses et chercheurs en géographie, en littérature, en philosophie, en sociologie, en sciences de l’information et de la communication, mais aussi acteurs et actrices impliqué.e.s sur le terrain. Ce sont ainsi sur les multiples situations des textes sur le territoire que nous portons notre attention, en prenant en compte la dimension agonistique inhérente à tout champ discursif. Les productions des écrivains, des géographes, des journalistes, des militants, des citoyens, participent de la construction territoriale, toujours conflictuelle, toujours renégociée.

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