Résumé
Cadre de la recherche : La question des pratiques des espaces ludiques au sein des espaces publics est souvent posée depuis un angle de la sociologie ou de la psychologie environnementale mais assez peu par une entrée urbaine ou architecturale.
Objectifs : Cet article s’interroge sur le processus de normalisation des espaces publics pour enfants dédiés aux pratiques ludiques. L’enquête prend comme cas d’étude les espaces historiques de jeux et les nouvelles aires de jeux de la Grande Borne. La conception de ce grand ensemble emblématique des opérations d’habitat social réalisées en France dans les années 1970 parie sur les rapports électifs de l’enfant aux espaces urbains, réalisant ainsi une cité où il en serait le prince (Aillaud, 1972).
Méthodologie : Vingt-et-un entretiens ont été réalisés avec des enfants dans le cadre d’une observation participante au sein de structures péri-scolaires et onze avec les acteurs porteurs des projets d’aménagement. Les propos recueillis ont été confrontés à une enquête archivistique et d’observation.
Résultats : Aujourd’hui en rénovation, les espaces historiques de jeux font l’objet d’une normalisation. Les processus à l’œuvre mettent en évidence la transformation des représentations de l’enfant dans les espaces de jeux et de ses usages depuis le point de vue des concepteurs et des gestionnaires des lieux. L’industrialisation des espaces publics ludiques sous-tend une politique normative aussi bien des pratiques que des formes de l’espace dans l’optique de minimiser tous les dangers possibles.
Conclusions : Les conclusions de recherche pointent que le rôle du concepteur n’est plus d’accompagner les enfants dans leur processus d’apprentissage en vue de favoriser leur émancipation, comme l’ambitionnait Émile Aillaud, mais de l’inscrire dans une démarche de socialisation qui vise à minimiser les aléas encourus aussi bien par les enfants que par les concepteurs ou les gestionnaires, interrogeant alors le potentiel de jeu des opérations et leurs rôles socio-urbains « cachés ».
Contribution : Le questionnement sur le sens socio-urbain des espaces ludiques dédiés aux enfants s’inscrit dans le sillage des travaux des new social studies of childhood (Holloway et Valentine, 2000) visant à rendre compte des nouvelles visibilités de l’enfance dans l’espace public.
Cadre de la recherche : La question des pratiques des espaces ludiques au sein des espaces publics est souvent posée depuis un angle de la sociologie ou de la psychologie environnementale mais assez peu par une entrée urbaine ou architecturale.
Objectifs : Cet article s’interroge sur le processus de normalisation des espaces publics pour enfants dédiés aux pratiques ludiques. L’enquête prend comme cas d’étude les espaces historiques de jeux et les nouvelles aires de jeux de la Grande Borne. La conception de ce grand ensemble emblématique des opérations d’habitat social réalisées en France dans les années 1970 parie sur les rapports électifs de l’enfant aux espaces urbains, réalisant ainsi une cité où il en serait le prince (Aillaud, 1972).
Méthodologie : Vingt-et-un entretiens ont été réalisés avec des enfants dans le cadre d’une observation participante au sein de structures péri-scolaires et onze avec les acteurs porteurs des projets d’aménagement. Les propos recueillis ont été confrontés à une enquête archivistique et d’observation.
Résultats : Aujourd’ hui en rénovation, les espaces historiques de jeux font l’objet d’une normalisation. Les processus à l’œuvre mettent en évidence la transformation des représentations de l’enfant dans les espaces de jeux et de ses usages depuis le point de vue des concepteurs et des gestionnaires des lieux. L’industrialisation des espaces publics ludiques sous-tend une politique normative aussi bien des pratiques que des formes de l’espace dans l’optique de minimiser tous les dangers possibles.
Conclusions : Les conclusions de recherche pointent que le rôle du concepteur n’est plus d’accompagner les enfants dans leur processus d’apprentissage en vue de favoriser leur émancipation, comme l’ambitionnait Émile Aillaud, mais de l’inscrire dans une démarche de socialisation qui vise à minimiser les aléas encourus aussi bien par les enfants que par les concepteurs ou les gestionnaires, interrogeant alors le potentiel de jeu des opérations et leurs rôles socio-urbains « cachés ».
Contribution : Le questionnement sur le sens socio-urbain des espaces ludiques dédiés aux enfants s’inscrit dans le sillage des travaux des new social studies of childhood (Holloway et Valentine, 2000) visant à rendre compte des nouvelles visibilités de l’enfance dans l’espace public.