D’investir à bâtir
Economie immobilière et projet architectural

11 juin 2015

Directeur de thèse : Véronique Biau et Yankel Fijalkow

Discipline : Architecture et Ville

Année d’inscription : 2011

Université, école doctorale : Université Paris Ouest Nanterre, ED 395 « Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent »

D’abord occasionnelle, la promotion immobilière française se professionnalise à partir de la fin du 19e siècle et occupe progressivement la place laissée par les constructeurs-utilisateurs traditionnels. Aujourd’hui, les promoteurs produisent une part importante des logements, des bâtiments tertiaires ou commerciaux. Plus récemment, avec le resserrement des missions de l’État, les programmes se diversifient : maisons de retraite, logements étudiants, équipements urbains. Or construire pour investir pose des problèmes différents de ceux des opérations publiques, sociales ou pour l’occupation personnelle. Le choix de bâtir se fait après avoir comparé des investissements alternatifs. Pronostics de commercialisation et de profit déterminent l’acquisition du foncier, le choix du programme, le montage de financement. Si le « pourquoi construire ? » est déterminant pour le projet architectural, comment cela s’applique aux opérations de promotion ? Peut-on déceler des constantes dans les partis architecturaux de ces opérations ? Quel est l’intérêt d’une telle recherche ? Il y a d’abord un intérêt explicatif. Il existe un chaînon manquant entre les logiques qui aboutissent à la formulation de la commande et celles qui président à l’appropriation du produit. Dans quelle mesure le savoir professionnel de l’architecte parvient à synthétiser les contraintes spécifiques à ce type d’opération ? Il peut y avoir également un intérêt opérationnel et prospectif. Quelles stratégies, quels concepts, quels types de représentation permettraient à l’architecte de mieux répondre ? Enfin, un discours architectural sur ces questions est-il possible ?

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