Nadine Roudil
Professeure des Universités et des ENSA - Sociologue

Etablissement de rattachement
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Val de Seine

Thèmes de recherche
Sobriété énergétique
Questions environnementales et énergétiques
Fabrique de la ville et des vulnérabilités
Normes, déviance
Précarités, inégalités

.

Courriel : nadine.roudil@paris-valdeseine.archi.fr

Biographie

  • Docteure en Sciences Sociales – Discipline Sociologie de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
  • Habilitée à Diriger des Recherches
  • Professeure à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Val de Seine

Nadine Roudil est sociologue, Habilitée à Diriger des Recherches et titulaire d’un Doctorat en Sciences Sociales – Discipline Sociologie de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Elle est également diplômée en histoire et sciences politiques (Master). Depuis 2017, elle est Professeure des ENSA. Elle est actuellement en poste à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Val de Seine après avoir été rattachée à l’ENSA de Lyon.
Auparavant, elle était chargée de recherche en sociologie au Département d’Economie et Sciences Humaines du Centre scientifique et Technique du Bâtiment (2006-2015) et responsable scientifique d’un programme interdisciplinaire de recherche (SHS/SPI) intitulé « Enjeux climatiques et usages : du bâtiment à la ville (2011-2013).
En 2014, elle a été détachée au sein du CRH afin de développer un travail de recherche sur la fabrique énergétique de la ville et sur la réception des politiques publiques dans le contexte actuel de transition écologique.

Nadine Roudil is sociologist. She received her PhD in sociology and social sciences from EHESS (school of advanced studies in social sciences) in 2001 and her accreditation as a research supervisor in sociology (Habilitation à Diriger des Recherches) from the university of Strasbourg in 2018. She completed her Master degree in political sciences in 1993 (Sciences-po Aix) and in history in 1992 (Aix-Marseille University).
She is currently professor of sociology, at the National School of architecture of Paris Val de Seine after being appointed to the National School of Architecture of Lyon (2015-2019).
Prior to enrolling as Professor, she worked as senior researcher at the social sciences and economy department of the scientific and technical center of building (CSTB).
She then ran a scientific interdisciplinary research program on climate stake and social practices related to energy issues.
In 2014, she was seconded as visiting senior researcher to the centre de recherche sur l’habitat her current research team, to develop a research work on urban design in the context of energy transition and incentive to change.

Les travaux de Nadine Roudil ont pour objet de considérer la place de l’habitant en ville à partir de la thématique du rapport à la norme.
C’est à partir de cet axe qu’elle questionne la transition énergétique et la place prise par la sobriété dans la fabrique de la ville. Ses travaux prennent en compte la place des politiques publiques de l’énergie et de la sobriété énergétique domestique. Elle s’intéresse aux injonctions aux économies d’énergie adressée aux ménages depuis le milieu des années 1970.
Elle engage ainsi une réflexion sur les mécanismes de désignations des déviants, de production des inégalités sociales et de leur traduction spatiale.
Elle s’attache ainsi à examiner les caractéristiques de l’action publique et de ses agents lorsqu’ils édictent les principes d’un vivre en ville et créent une situation d’incitation au changement adressée aux citadins et aux catégories populaires en particulier.

Deux contextes lui ont plus précisément permis de nourrir cette réflexion :
Le premier, objet de sa thèse, lui a permis de questionner la manière dont les acteurs institutionnels, associatifs et scolaires, en prise avec le contexte de la rénovation urbaine, placent les habitants des quartiers populaires dans une situation d’injonction à la civilité.
Le second, objet de son HDR et de ses recherches actuelles, est celui de la fabrique de la ville durable et sobre en France et en Europe. Il s’agit de montrer comment, en France, à travers des projets d’aménagement urbains (Ecoquartiers) ou des programmes d’habitat durable, mais également à partir des mesures, règlementations et lois récentes de lutte contre le changement climatique, les principes « d’une ville prescriptive » sont posées. Une incitation au changement soumettant les citadins aux prérequis des solutions techniques est instituée comme principe à la fabrique de la ville sobre et s’expérimente principalement sur les catégories populaires. Cette réalité entre en interaction avec des exemples européens, où un urbanisme durable tend à s’imposer permettant de penser la ville comme en articulation et en dépendance avec son environnement posant comme postulat la nécessité de valoriser l’habitant afin qu’il soit acteur dans la définition de son cadre de vie.

Ses travaux les plus récents portent sur la prise en compte des enjeux énergétiques et environnementaux par les jeunes (adolescents et jeunes adultes). Elle a co-conduit une enquête lors du confinement de mars 2020 lui permettent d’examiner comment l’action publique et ses agentses édictent les principes d’un vivre en ville fondés sur le gouvernement des conduites, l’incitation au changement et l’injonction à la civilité.

Nadine Roudil considers the place of inhabitants in the city with respect to established norms.
It is from this angle that she questions the energy transition process and the place taken by sobriety in urban and dwellings conception as well as urban lifestyle. Her work takes into account the place of public energy policies as well as domestic energy sobriety policies. She is interested in the injunctions to save energy addressed to households since the mid-1970s.
Thus she reflects upon the process to label deviant behaviour and the mechanisms that produce social inequalities and the manifestation of these inequalities in spatial terms. Her work examines the public action and the public stakeholder’s characteristics when enacting principles of a normative approach of “living together”. She also focuses on incentives for change targeted at urban dwellers especially when they live in popular neighbourhoods. Her research takes account of particular contexts associated with urban renewal and the production of the sustainable city related to energy issues.
Currently she is working on urban contexts of deviant designation.
More particularly she questions the way to devise “sober cities” as grounded in normative prescriptions and injunctions that she considers as a building model promoted by public stakeholders, fulfilling normative prescriptions and moral orders to incite urban dwellers to change.
Her most recent work focuses on young people ((adolescents and young adults) concern in energy savings and environmental issues . She also co-conducted a survey during the March 2020 lockdown, which enabled her to examine how public action enact the principles of urban living based on the government of conducts, incentive to change and injunction to civility.

Ouvrages
Autres ouvrages

ROUDIL N., 2011, Usages sociaux de la déviance. Habiter la Castellane sous le regard de l’institution, Paris, L’Harmattan, collection Habitat et sociétés.

Directions d’ouvrages ou de revues
Autres directions d’ouvrages ou de revues

BELANGER Hélène et ROUDIL Nadine (dir.), 2021, Inégalité d’appropriation du logement et de l’habitat, Lien social et politiques, numéro 87. https://www.erudit.org/fr/revues/lsp/2021-n87-lsp06905/

ROUDIL N. (dir), 2017, "Villes, territoires et énergies : enjeux et défis actuels »" Géographie, Économie, Société, 19 (2), Paris, Lavoisier.

GRUDET I., MACAIRE E., et ROUDIL N., 2017, Concevoir la ville durable. Un enjeu de gestion ? cahier RAMAU 8, Paris, éditions de la Villette.

ROUDIL N. (dir.), 2015, « Vulnérabilités résidentielles », Métropolitiques, Juin 2015, http://www.metropolitiques.eu/Les-vulnerabilites-residentielles.html

ROUDIL N., (dir.), 2012, « Fabriquer la ville à l’heure de l’injonction au « durable », Métropolitiques, Novembre 2012.
http://www.metropolitiques.eu/Fabriquer-la-ville-a-l-heure-de-l.html ou http://www.ramau.archi.fr/spip.php?article743

PATTARONI L., ROUDIL N. et SIMAY P. (dir.), 2011, « Quelle place pour les salles de consommation de drogues », Métropolitiques, Mars 2011.
http://www.metropolitiques.eu/Quelle-place-pour-les-salles-de.html

Chapitres d’ouvrages
Autres chapitres d’ouvrages

ROUDIL N., « L’empreinte des corps ingénieurs dans les politiques de sobriété énergétique françaises » in FENKER M., GRUDET I., ZETLAOUI-LEGER J. (coord.), 2022. La Fabrique de la ville en transition. Versailles, éditions Quæ p. DOI : 10.35690/978-2-7592-3561-2
https://www.quae.com/produit/1751/9782759235612/la-fabrique-de-la-ville-en-transition

GRUDET I., MACAIRE E., et ROUDIL N., 2017, « Introduction », Concevoir la ville durable. Un enjeu de gestion ? Cahier RAMAU 8, Paris, éditions de la Villette.

ROUDIL N., 2016, « Politiques de la ville et du développement durable : une filiation institutionnelle autour de l’émergence d’un enjeu de société ? », in HEROUARD F., BUSQUET G. (dir.), Politiques de la ville : acteurs, espaces, enjeux, Paris, L’Harmattan collection Habitat & sociétés, p. 237-252.

ROUDIL N., 2015, « La ville durable à l’épreuve de la sobriété. Le citadin entre injonction à “bien habiter” et normalisation des conduites en milieu urbain », in HAMMAN Ph., CHRISTEN G., JEHLING M., WINTZ M. (dir.), Systèmes énergétiques renouvelables en France et en Allemagne, synergies et divergences, Paris, Orizons, p. 95-115.

ROUDIL N., 2015, « Conclusion. Pour un nouvel équilibre entre les disciplines : les enjeux des travaux sur la thématique du changement climatique », in DEBIZET G. et GODIER P. (dir.), Architecture et urbanisme durables. Modèles et savoirs, cahiers RAMAU n°7, Paris, Éditions de la Villette, p. 246-252.

ROUDIL N. et MOLINA G., 2015, « La ville durable et les chercheurs : quelle construction interdisciplinaire des savoirs ? », in DEBIZET G. et GODIER P. (dir.), Architecture et urbanisme durables. Modèles et savoirs, cahiers RAMAU n°7, Paris, Éditions de la Villette, p. 222-246.

ROUDIL N., FLAMAND A., BEILLAN V., DOUZOU S., 2015, « La consommation d’énergie à l’épreuve des pratiques et savoirs d’usage des habitants », in ZELEM M.-C. et BESLAY C. (dir.), Sociologie de l’énergie, Paris, Éditions du CNRS, p. 243-252.

ROUDIL N., 2014, « 2006-2011. Les squatteurs et sans papiers, de nouveaux exclus » in BELLANGER E. et MORO J. (dir.), Le Val-de-Marne, anthologie : 1964-2004, Paris, Les éditions de l’Atelier, p. 276-278.

FLAMAND A. et ROUDIL N., 2013, « Face à la crise : l’habitant-consommateur d’énergie, stratégies et économies », in DESJEUX D. et MOUSSAOUI I. (dir), Le consommateur (malin ?!) face la crise, Tome 2, Le consommateur stratège, Paris, L’Harmattan, Série consommations et société, p.141-162

MACAIRE E. et ROUDIL N., 2013, « Participation et démarches innovantes : méthodes, postures et compétences », BIAU V., FENKER M., MACAIRE E. (dir.), L’implication des habitants dans la fabrication de la ville. Métiers et pratiques en question, cahiers RAMAU n°6, Paris, Éditions de la Villette, p. 267-311.

Articles de revues

BELANGER H. et ROUDIL N. (dir.), 2021, introduction « Inégalité d’appropriation du logement et de l’habitat », Lien social et politiques, numéro 87, p. 5-19, https://doi.org/10.7202/1088090ar

ROUDIL N., 2021, « La fabrique de la « ville sobre » en France : les sciences humaines et sociales au risque de contribuer au processus de normalisation des conduites et d’incitation au changement », SociologieS [En ligne], Dossiers, URL : http://journals.openedition.org/sociologies/17902 ; DOI : https://doi.org/10.4000/sociologies.17902

ROUDIL N., 2019, « La sociologie de l’énergie : l’empreinte d’un monde professionnel ? » lectures anthropologiques, 2019/5. https://www.lecturesanthropologiques.fr/683

ROUDIL N., 2017, « Des modes d’habiter durables en cours d’élaboration », Sciences de la société, dossier Habitat durable : approches critiques, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 98, p. 127-140. https://journals.openedition.org/sds/5122

ROUDIL N., 2017, « Introduction : Villes, territoires et énergies : enjeux et défis actuels », Géographie, Économie, Société, 19 (2), Paris, Lavoisier, p.157-171. https://ges.revuesonline.com/resnum.jsp?editionId=3257

ROUDIL N., 2015, « La vulnérabilité sociale au défi des savoirs d’usage habitant : les pratiques énergétiques des ménages pauvres vivant en habitat social », Annales de la recherche urbaine, 110, dossier : Villes et vulnérabilités, vulnérabilité des choses, vulnérabilité des gens, p. 88-107.

LEVY J.-P., ROUDIL N., FLAMAND A., BELAID F., 2014, « Les déterminants de la consommation énergétique domestiques », Flux, 96, p. 40-54.

ROUDIL N., FLAMAND A., 2013, « Maîtriser sa consommation d’énergie : une nouvelle compétence à mobiliser pour mieux habiter », in ROUDIL N. (dir.), dossier Fabriquer la ville à l’heure de l’injonction au « durable », Métropolitiques, mai 2013.

ROUDIL N., 2007, « Artisans et énergies renouvelables. Une chaîne d’acteurs au cœur d’une situation d’innovation », Annales de la recherche urbaine, 103, dossier La ville dans la transition énergétique, p. 102-114.

ROUDIL N., 2007, « De l’indifférence à la différence : la relation entre le centre social de la Castellane et la population étrangère dans les quartiers nord de Marseille », ethnographique.org, 12, février : http://www.ethnographiques.org/2007/Roudil.

ROUDIL N., 2006, « Ordre et désordre au collège : l’adolescent entre intégration juvénile et normes scolaires », International Journal on Violence and School, 2, p. 50-72. http://www.ijvs.org/4-6053-Article.php?id=27&tarticle=0

ROUDIL N., 2003, « Le centre social de la Castellane. Un lieu d’accueil pour les populations défavorisées », Annales de la recherche urbaine, 94, dossier L’accueil dans la ville, p. 43-48.

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