La Belle Époque des revues, 1880-1914
L’Urbanisme en quête de revues

4 avril 2002

Date de parution : 2002

Éditeur : Éditions de l’IMEC

Pages : pp. 285-304 / 440

ISBN : 2-908295-61-X

Domaines : Urbanisme

FREY (Jean-Pierre), FOURCAUT (Annie), « L’Urbanisme en quête de revues », in : PLUET-DESPATIN (Jacqueline), LEYMARIE (Michel) & MOLLIER (Jean-Yves) sous la dir. de, La Belle Époque des revues, 1880-1914, actes du colloque tenu à l’abbaye d’Ardenne, Caen, les 20, 21 et 22 janvier 2000, Caen, Éditions de l’IMEC, 2002, 440 p., pp. 285-304, ISBN : 2-908295-61-X
Dans cette période charnière que l’on situe entre deux mondes, les années 1880-191#4, on assiste à une explosion des revues en même temps qu’à une institutionnalisation du genre-revue. Mais le monde des revues ne s’arrête pas à la vie littéraire et aux grandes joutes intellectuelles. L’univers scientifique n’a pas de meilleur vecteur que les revues savantes, dont nombre d’entre-elles, toujours vivantes, sont nées à la fin du XIXe siècle.
L’urbanisme se constitue en champ autonome et en profession neuve en France autour des années 1910-1920 ; le mot « urbanisme » apparaît en français en 1910, dans le Bulletin de la société neuchâteloise de géographie et en 1911, neuf précurseurs, sept architectes, un ingénieur et un paysagiste, crée la Société française des architectes urbanistes, qui adopte ses statuts en janvier 1914. Son objet est « l’étude de cette science nouvelle que l’on a nommée urbanisme et qui traite des aménagements, des réformes, des systématisations et des extensions à apporter aux villes »
Cette création est l’aboutissement temporaire de deux débats autour desquels, en France, est apparue la nouvelle discipline : le débat autour du logement social avec son corollaire hygiéniste, et celui autour du déclassement des fortifications de Paris, de l’usage des sols ainsi libérés et donc de l’extension planifiée de la grande ville.
Or ce bouillonnement intellectuel et institutionnel ne se traduit pas en France par la création d’une revue, pourtant vecteur classique de la légitimation d’une discipline et d’un groupe professionnel en voie d’affirmation. Les premières revues d’urbanisme en France sont postérieures à la guerre. La Vie urbaine, organe de l’École des hautes études urbaines naît en 1919, comme il est montré plus loin ; Urbanisme naît en 1931 sous l’égide de l’Union des villes et des communes de France et sous le patronage de la Société française des urbanistes et du Musée social. Créée la même année, L’Architecture d’aujourd’hui, affirme les liens entre architecture et urbanisme. S’agissant de l’urbanisme, la Belle Epoque des revues est l’entre-deux-guerres.

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